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Diarrhée chez le cheval : causes et traitements
La diarrhée chez le cheval se caractérise par l’accélération du transit et l’expulsion de selles très molles voire liquides et parfois malodorantes. Plutôt fréquente, elle ne doit pourtant pas être prise à la légère. Cheval Energy vous explique tout !

Les particularités du tube digestif du cheval
Le tube digestif est constitué de l’œsophage, l’estomac, l’intestin grêle et du gros intestin. La particularité du cheval est que son gros intestin représente plus de 60% du volume total du tube digestif. Le gros intestin joue donc un rôle essentiel dans la digestion du cheval. Il abrite une population de micro-organismes bénéfiques constituant la flore intestinale aussi appelée microbiote intestinale. Tout déséquilibre de la flore intestinale peut provoquer des troubles digestifs chez le cheval dont la diarrhée.
On distingue deux catégories de diarrhée chez le cheval : la diarrhée aiguë, lorsqu’elle apparaît brutalement et dure depuis peu de temps, et la diarrhée chronique lorsqu’elle persiste au-delà de 7 à 14 jours.
Les causes de la diarrhée chez le cheval
Les causes de la diarrhée chez le cheval peuvent être multiples.
Les causes infectieuses de la diarrhée
- Bactéries & virus : Salmonella, Ehrlichia risticii, Clostridium perfringens, C. sordelii, Esherichia coli, Klebsiella sp., Bacteroides fragilis, Aeromonas hydrophila…
- Vers et parasites digestifs : Protozoaires, Helminthes, Trichostrongylus, Strongyloides, Strongylus…
Les causes non infectieuses de la diarrhée
- Le stress
- L’alimentation : changement alimentaire brutal, consommation excessive de grains, ingestion de sable…
- Une intoxication : pesticides, plantes (fougère, gland, muguet, …)
- Les traitements médicamenteux : antibiotiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
- Une pathologie extra intestinale (hépatique, rénale...)
Les symptômes de la diarrhée chez le cheval
La diarrhée chez le cheval se reconnaît par l’émission de selles molles, pâteuses ou liquides à une fréquence élevée et/ou à un volume augmenté. Les postérieurs, la queue et le pourtour de l’anus du cheval peuvent être souillés par les excréments. En cas de diarrhée importante, l’eau est directement éliminée par l’organisme, entraînant une déshydratation plus ou moins sévère. La déshydratation chez le cheval se constate par le manque d’élasticité de la peau, l’enfoncement des salières et une bouche sclérosée.
On observe également parfois de la fièvre, un manque d’appétit et des douleurs abdominales.
Lors de diarrhée chronique le cheval peut présenter un amaigrissement et des œdèmes sous cutanés en parties déclives (sous la tête, le ventre, au niveau du fourreau).
Le traitement et la prévention de la diarrhée chez le cheval
Il est primordial d’appeler votre vétérinaire dès l’apparition des symptômes. En effet, une diarrhée prise en charge tardivement peut s’avérer grave voie mortelle.
La première chose que fera votre vétérinaire sera de soulager le cheval en :
- Mettant le cheval sous perfusion pour le réhydrater
- Administrant des pansements intestinaux afin de protéger la muqueuse intestinale et/ou du charbon actif pour absorber et adsorber les toxines
- Administrant des antipyrétiques si le cheval présente de la fièvre
- Administrant des antalgiques si le cheval souffre de douleurs abdominales
Le traitement de la diarrhée chez le cheval dépend de la cause. Selon le degré de gravité votre vétérinaire réalisera une prise de sang, éventuellement un prélèvement de crottins qui lui donnera des informations clés pour la mise en place d’un traitement adéquat.
Pour les causes infectieuses, si la diarrhée est causée par une bactérie votre vétérinaire prescrira probablement des antibiotiques (à noter que pour la bactérie Salmonella l’usage d’antibiotiques est controversé). Si la diarrhée est causée par un parasite, un vermifuge appelé antihelminthique devra être administré au cheval. Nous vous recommandons de réaliser régulièrement une coproscopie pour vermifuger votre cheval de manière raisonnée tout au long de l’année.
Pour les causes non infectieuses, dans un premier temps, il faut veiller à ce que votre cheval est un apport important de fourrage tout au long de la journée, qu’il sorte quotidiennement pour éviter le stress et que tout changement alimentaire se fasse très progressivement. Si le cheval a ingéré du sable en étant au paddock, il est nécessaire d’évacuer le sable présent au fond des intestins en donnant du psyllium.
Après un épisode de diarrhée ou pour prévenir les troubles digestifs chez le cheval, il est recommandé d’entreprendre une cure de prébiotiques et probiotiques afin de rééquilibrer et/ou renforcer la flore intestinale de votre cheval. Il existe de nombreuses solutions, en voici quelques-unes plébiscitées par nos clients :
- Le Proferm d’Agriton ou le ProbioHorse sont des compléments alimentaires reconnus pour leurs bienfaits auprès de nombreux professionnels !
- Le Synbiovit de TRM contenant des vitamines du groupe B ainsi qu’un correcteur d'acidité pour soutenir au mieux la flore intestinale du cheval.
- Le Bo Yeas Act Ultra des Laboratoires Audevard doté d’un ingrédient innovant, le Mycosorb A+, un capteur de mycotoxines alimentaires. Les mycotoxines sont des champignons microscopiques que l’on rencontre fréquemment dans l’alimentation des chevaux et pouvant compromettre l’équilibre de la flore intestinale.
- Le Pro’Stimul d’Alliance Equine enrichi en extraits de plantes (dont chardon marie et ginkgo biloba) bénéfiques pour la sphère digestive.
- Le Flore Intestinale de Cheval Energy dont la formule est enrichie avec de l’extrait de chicorée, plante traditionnellement utilisée lors de désordre digestif.
Impact de la diarrhée sur les performances sportives
La diarrhée peut significativement impacter les performances d'un cheval de sport. Une baisse d'énergie et une diminution des capacités physiques sont fréquemment observées, nécessitant une adaptation de l'entraînement. La perte de fluides et d'électrolytes affecte directement la récupération musculaire et l'endurance de l'animal.
Lors d'un épisode de diarrhée, il est recommandé de suspendre temporairement l'entraînement intensif. Cette pause permet à l'organisme de mobiliser son énergie vers la récupération intestinale plutôt que vers l'effort physique. La reprise doit être progressive, en commençant par du travail léger comme la marche en main ou le travail à la longe.
La période de reprise post-diarrhée nécessite une surveillance accrue. Les signes de fatigue ou d'inconfort doivent être attentivement observés. Un retour trop rapide à l'entraînement intensif risquerait de fragiliser davantage le système digestif et d'allonger la convalescence.
Cas particuliers nécessitant une attention spécifique
Le poulain présente une sensibilité particulière aux troubles digestifs. Son système immunitaire et sa flore intestinale étant en développement, une diarrhée peut rapidement devenir préoccupante. La déshydratation s'installe plus rapidement que chez l'adulte, nécessitant une vigilance accrue et une intervention vétérinaire précoce.
En période de compétition, la gestion d'un épisode de diarrhée requiert une attention particulière. Le stress des déplacements et les changements d'environnement peuvent aggraver les troubles digestifs. Il est crucial de maintenir une routine alimentaire stable et de privilégier le confort de l'animal pour favoriser une récupération rapide.
Le transport représente un facteur de stress important pouvant déclencher ou aggraver une diarrhée. La préparation du voyage devient alors essentielle :
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Maintenir une hydratation optimale avant et pendant le transport
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Proposer du foin de qualité pendant le voyage
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Prévoir des pauses régulières lors des longs trajets
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Assurer une ventilation adéquate du van
La transition alimentaire post-diarrhée nécessite un protocole précis. Le retour à une alimentation normale doit se faire par étapes, sur plusieurs jours :
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1. Commencer par de petites quantités de foin de qualité
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2. Réintroduire progressivement les concentrés
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3. Surveiller la consistance des crottins à chaque modification
Un apport en minéraux adapté s'avère crucial pendant la phase de récupération. Le zinc et le cuivre participent à la régénération de la muqueuse intestinale. Le magnésium aide à réduire le stress et favorise la relaxation musculaire.
La gestion des électrolytes joue un rôle central dans le rétablissement. Une diarrhée entraîne une perte importante de sodium, potassium et chlorure. Ces éléments doivent être compensés de manière équilibrée pour restaurer l'homéostasie et faciliter la récupération cellulaire.
Prévention pendant les périodes sensiblesLes changements de saison constituent des périodes particulièrement sensibles pour le système digestif du cheval. L'alternance entre pâturage et alimentation sèche sollicite fortement la flore intestinale. Une transition progressive sur 2 à 3 semaines est nécessaire pour permettre l'adaptation du microbiote.
La qualité des fourrages influence directement la santé digestive du cheval. Un foin poussiéreux ou contaminé par des moisissures peut perturber l'équilibre intestinal. Le stockage dans un endroit sec et aéré, ainsi qu'une inspection régulière des fourrages, permettent de prévenir ces risques.
Les périodes d'entraînement intensif nécessitent une attention particulière. L'effort physique mobilise une partie importante des ressources énergétiques et peut fragiliser le système immunitaire. Un suivi rapproché de l'état de santé et des paramètres digestifs s'impose :
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Observation quotidienne de la consistance des crottins
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Surveillance de la prise de boisson
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Évaluation régulière de l'état corporel
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Adaptation des rations selon l'intensité du travail
Recommandations pour les chevaux sensibles
Certains chevaux présentent une sensibilité digestive accrue nécessitant des précautions particulières. Un historique de coliques ou d'épisodes de diarrhée justifie la mise en place d'une stratégie préventive renforcée.
L'organisation des repas joue un rôle déterminant. La distribution de petites rations réparties sur la journée favorise une digestion harmonieuse. Un minimum de 4 repas quotidiens est recommandé pour les chevaux recevant des concentrés.
La gestion du stress environnemental contribue à la prévention des troubles digestifs.
Les facteurs suivants méritent une attention particulière :
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Maintien d'une routine stable
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Limitation des changements brusques de lieu ou de compagnons de pré
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Aménagement de périodes de repos suffisantes
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Création d'un environnement calme lors des repas
Maintien d'une flore intestinale équilibrée
La santé du microbiote intestinal repose sur plusieurs piliers fondamentaux. Une alimentation riche en fibres de qualité constitue la base d'une flore équilibrée. Le foin représente idéalement 70% à 80% de la ration journalière.
L'apport en eau influence directement le fonctionnement digestif. Un cheval doit avoir accès en permanence à une eau propre et tempérée. La consommation quotidienne, variant de 20 à 50 litres selon la taille du cheval et son activité, doit être surveillée.
L'utilisation raisonnée des compléments alimentaires contribue au maintien d'une flore intestinale saine. Les prébiotiques, comme les fibres fermentescibles, nourrissent les bactéries bénéfiques. Les probiotiques apportent directement des souches microbiennes favorables à l'équilibre digestif.
Des cures préventives de probiotiques sont particulièrement recommandées dans certaines situations :
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Changements alimentaires importants
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Périodes de compétition intense
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Suite à un traitement antibiotique
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Pendant les transitions saisonnières
La qualité des aliments influence directement la santé du microbiote. Le stockage approprié des fourrages et des concentrés prévient le développement de moisissures néfastes pour la flore intestinale. Une inspection régulière des aliments permet d'écarter les lots suspects.
Le temps passé au pâturage favorise naturellement l'équilibre de la flore intestinale. L'accès à l'herbe fraîche, riche en fibres et en substances bioactives, stimule l'activité microbienne bénéfique. Une transition progressive vers le pâturage de printemps reste néanmoins indispensable pour éviter les perturbations digestives.
En résumé, la diarrhée bien que fréquente n’est jamais à prendre à la légère et doit conduire à une consultation rapide de votre vétérinaire traitant. Afin de prévenir la diarrhée chez le cheval il est important de veiller à l’équilibre microbien de la flore intestinale du cheval.
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