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Dermite estivale du cheval : comment réagir

Le Dermatite Estivale Récidivante des Equidés (DERE), plus connue sous l'appellation de dermite estivale, est une affection de la peau courante chez les chevaux (1 cheval sur 10 est touché en France selon l’IFCE, et plus encore chez certaines races de chevaux et chez les poneys). Cette maladie apparaît suite aux piqûres des insectes et provoque des démangeaisons. Si la dermite estivale du cheval est traitée à ses débuts, elle est bénigne. Elle devient récidivante lorsqu'elle s'installe et peut alors devenir un réel problème pour le cheval et son cavalier.

La dermite estivale du cheval

La dermite estivale est une inflammation cutanée de la peau du cheval (« derme » = peau, « -ite » = inflammation). Elle est d’origine allergique et devient vite grave si elle n’est pas traitée à temps chez le cheval. La dermite estivale est saisonnière : elle commence par apparaître au printemps, s’accentue en été puis s’atténue à l’automne, car elle suit le cycle de vie des insectes qui s’attaquent aux chevaux, en particulier les culicoïdes.

Les petits moucherons longs de 1 à 3 mm sont très largement répandus dans nos prés et paddocks. Comme chez les moustiques, ce sont les femelles culicoïdes qui, pour se nourrir de sang, piquent le cheval. Et au passage laissent dans la plaie leur salive anti-coagulante qui déclenche une allergie chez certains chevaux. Les culicoïdes ne sont pas gros mais leur piqûre est très douloureuse pour les chevaux et provoque chez eux le besoin de se gratter à des endroits inaccessibles, d’où généralement un énervement, une fatigue et ensuite une perte de condition physique.

Juste une allergie donc pas dangereuse ? Détrompez-vous ! Cette dermite d’origine allergique a la particularité, si elle n’est pas traitée à temps, non seulement de déclencher des très fortes démangeaisons chez le cheval mais surtout de se réveiller chaque année avec de plus en plus de virulence, aux premières piqûres d’insectes, et ne plus disparaître, été comme hiver. C’est pour cette raison qu’on l’appelle, en langage technique, dermite estivale récidivante du cheval.

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Reconnaître la dermite estivale du cheval 

La dermite estivale du cheval se reconnaît à ses symptômes :

  • Vives démangeaisons : le cheval se frotte à répétition sur des points fixes (abri, arbres, clôture, mangeoires…) et peut même aller jusqu’à se mordre
  • Crins abimés à la base de la queue
  • Croutes cutanées, zones sans poil et très irritées : ce sont les zones du corps où le cheval s’est gratté jusqu’au sang parfois
  • Forte douleur au niveau des piqûres
  • Cheval nerveux et agité suite aux démangeaisons à répétition et au stress

Les zones les plus couramment touchées par la dermite sont la base de la queue et la croupe, l’encolure, le garrot, et plus rarement les oreilles et la ligne ventrale.

Concrètement, des petits boutons rouges commencent par apparaître au début de la maladie sous le poil du cheval, appelés papules, à l’endroit des piqûres de culicoïdes, ce sont le premiers symptômes de l’allergie. Ces papules sont cependant souvent difficiles à voir car dissimulés par le poil et ils disparaissent de toute façon rapidement dès que le cheval se gratte, se frotte ou se mord pour se soulager. Des croûtes apparaissent ensuite aux endroits où le cheval se gratte. On observe également une perte de poils.

Au fil des années, si la dermite n’est pas traitée, les zones irritées et les plaies s’installent pour de bon, la peau du cheval devient très épaisse à ces endroits, et les poils ne repoussent plus.

Les chevaux les plus à risque face à la dermite estivale

Toutes les races peuvent être touchées mais certaines sont prédisposées : race islandaise, frisons ou pur-sang arabes, et poneys welsh par exemple. Les premiers symptômes apparaissent d’habitude entre 2 et 6 ans. La manifestation de ces symptômes peut d’abord être discrète et occasionnelle, mais elle s’aggrave souvent au fil des années. La dermite estivale du cheval n’est pas contagieuse, elle est par contre potentiellement héréditaire.

Réagir face à la dermite estivale du cheval 

Il n’existe pas aujourd’hui de traitement spécifique permettant de guérir une dermite déclarée installée. Si rien n’est fait, le terrain allergique du cheval va s’aggraver année après année et les plaies, zones sans poil et irritations vont s’installer définitivement sur votre cheval. Une équipe de recherche a mis récemment au point un vaccin qui a montré une certaine efficacité pour diminuer la sévérité des symptômes chez les chevaux atteints de dermite estivale. Des études complémentaires sont cependant nécessaires pour valider son intérêt et ce vaccin n’est pas disponible sur le marché pour le moment.

Si votre cheval commence à présenter les premiers symptômes d’une dermite naissante ou souffre de dermite chronique (c’est-à-dire installée et récidivante), la meilleure réaction repose sur trois idées :

Soulager les démangeaisons de la dermite estivale du cheval

Utilisez pour ce faire une solution apaisante sur les zones de démangeaison, pour éviter au cheval l’envie permanente et très handicapante de se gratter, se frotter ou se mordre en permanence et pour stopper le prurit allergique.

Vous pouvez tout d'abord nettoyer la zone touchée avec un shampoing apaisant : Equimyl SIS Shampoing de Virbac est un shampoing traitant spécialement formulé pour la dermite du cheval.
Le savon Active Soap de Kevin Bacon's est également idéal pour les zones sensibles, 100% naturel, il est idéal pour calmer les démangeaisons lors de dermite estivale.

Au quotidien, utilisez une lotion adaptée.
Il existe de nombreuses lotions, aux formules classiques :

ou plus naturelles :

Si une crème apaisante ne suffit pas, des anti-inflammatoires stéroïdiens (ou corticoïdes comme la dexamethasone) peuvent être prescrits par votre vétérinaire, et sont réservés aux cas graves pour soulager temporairement le cheval. Les anti-histaminiques peuvent aussi être utilisés, mais leur efficacité est cependant très variable d’un cheval à l’autre en fonction de la molécule et du dosage utilisé.

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Eviter les piqûres d’insecte

C’est simple et efficace, le meilleur moyen d’atténuer l’allergie du cheval est d’éloigner le déclencheur de l’allergie, les culicoïdes.

Un répulsif anti mouche pourra être utilisé tel que le Flymax d’Audevard ou l'Emouchine Total de Ravene. Et si besoin, un insecticide comme le Tri-Tec 14 de Farnam.

Mais attention à ne pas appliquer ces produits sur les zones de démangeaisons déjà irritées de votre cheval, vous risquez de le brûler et de lui faire mal.

L'utilisation de chemises anti mouche est également recommandé. Il existe des chemises anti mouche pour tous les chevaux et tous les budgets : 

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Complémenter votre cheval

Complémentez votre cheval en acides gras essentiels riches en oméga 3 et 6, notamment l’huile de lin, pour améliorer la reconstitution de l’épiderme et diminuer la sévérité des signes cliniques. Par exemple avec Bye Bye Itch de Hilton Herbs, dont la formule 100% naturelle est un mélange de plantes (algues microscopiques fossilisées, riches en silice et minéraux chélatés, bénéfiques pour la repousse des poils et des crins et la qualité de la peau, et traditionnellement utilisée pour ses vertus antiparasitaires naturelles) et de graine de lin cuite riche en acides gras essentiels omegas 3 et 6 qui permettent d’améliorer l’intégrité et la résistance de la peau aux allergènes saisonniers.

Enfin, pour finir, la prévention reste comme souvent - quand c’est possible - la meilleure option pour lutter contre la dermite estivale du cheval puisqu’il n’existe aucun traitement curatif réellement efficace : rentrer les chevaux à l’intérieur de bâtiments fermés avant la fin de la journée et les sortir à l’extérieur après le lever du jour, éviter les prés avec des zones humides ou une fumière à moins de 500 mètres, nettoyer le bac à eau régulièrement.

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