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Colique du cheval : comment reconnaître, prévenir et réagir

Véritable hantise des propriétaires et cavaliers, la colique du cheval provoque une douleur abdominale vive et peut être très dangereuse pour votre animal. Cheval-energy.com fait le point pour vous en partenariat avec le laboratoire EQUISTRO. 

 

Le saviez-vous ?

Les chevaux sont des animaux particulièrement prédisposés aux coliques en raison de l’anatomie de leur système digestif et de leur sensibilité au stress et à la douleur. Le tube digestif du cheval mesure environ 30 mètres de long. L’intestin du cheval est aussi relativement libre dans l’abdomen, avec très peu de points d’attache. Son intestin flotte donc dans la cavité abdominale et peut se déplacer. De plus, les différentes parties de l’intestin ont un diamètre très variable ce qui provoque des zones d’étranglement propices aux bouchons.

Reconnaître la colique du cheval

La colique du cheval est un terme large qui désigne, chez les vétérinaires et praticien de la santé équine, une large palette d’affections intestinaux ou abdominaux, la plupart liées à un ralentissement ou, dans les cas les plus graves, à  un arrêt du transit intestinal.

Est-ce grave ? Un seul fait établi doit vous donner la réponse : les coliques sont la première cause de mortalité des chevaux – on ne peut malheureusement pas être plus clair.

Une colique provoque une douleur très vive chez le cheval. Il se regarde alors les flancs, sue abondamment, et cherche à soulager sa douleur en se couchant, se roulant ou en se campant comme pour uriner, ce qui est souvent à l’origine de confusions.

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Les facteurs déclenchant la colique du cheval 

Les coliques du cheval sont des affections pour lesquelles plusieurs facteurs de risque ont été mis en évidence : tic, antécédents de coliques, vie en box, certains parasites intestinaux, consommation de paille et d’aliments concentrés (granulés, floconnés, céréales), aliments de mauvaises qualité, eau trop chaude/froide/sale. Le cheval est un animal d’habitudes et tout changement dans son mode de vie, son lieu de vie, son activité ou son alimentation est un facteur de risque de coliques.

Les causes intestinales de la colique du cheval

Les principales causes de la colique du cheval liées à l’intestin sont :

  • les « bouchons » : ils sont liés à l’absorption d’aliments fibreux de mauvaise qualité ou en trop grande quantité ou à un abreuvement insuffisant. Un traitement médical est en général suffisant et consiste en l’administration de laxatifs par intubation (tube passé jusqu’à l’estomac), d’anti-inflammatoires et/ou antispasmodiques pour calmer la douleur et éventuellement de perfusions intraveineuses pour réhydrater le cheval.
  • les coliques « gazeuses » : elles sont liées à la production anormale de gaz lors de fermentation des aliments. Ces coliques sont souvent la conséquences de changements alimentaires trop brusques : la flore microbienne de l’intestin du cheval n’a pas eu le temps de s’adapter au nouvel aliment. Le traitement consiste en l’administration d’anti-inflammatoires ou de tranquillisants pour contrôler la douleur et d’antispasmodiques pour contrôler les contractions inutiles et douloureuses de l’intestin autour des poches de gaz.
  • les déplacements : ils font souvent suite à un bouchon et sont traités comme les bouchons. Il arrive néanmoins qu’une intervention chirurgicale soit nécessaire.
  • les torsions : c’est lorsque l’intestin s’enroule sur lui-même. Il s’agit des coliques les plus graves et les plus douloureuses car en s’enroulant sur lui-même, l’intestin bloque l’arrivée de sang, ce qui provoque une nécrose rapide des tissus. Une intervention chirurgicale d’urgence est nécessaire dans ce cas.

Les ulcères

Une statistique très parlante : les ulcères gastriques touchent 50% des chevaux de sport et jusqu’à 100% des chevaux de course. Le mode de vie en box, coupé des congénères, avec des entraînements intenses et une alimentation faite de deux ou trois gros repas d’aliments concentrés par jour et de foin en quantité limitée  sont des facteurs favorisants les ulcères.

Faire appel à son vétérinaire en cas de colique du cheval

Pour déterminer la cause des coliques, le vétérinaire réalise un examen pour détecter un bouchon ou un déplacement du côlon. Il réalise également une intubation naso-gastrique pour évaluer la présence de reflux gastrique (le contenu intestinal qui reflue dans l’estomac lors d’obstruction de l’intestin). Le vétérinaire évaluera également l’état cardiovasculaire du cheval pour déterminer s’il a besoin d’être réhydraté par perfusion intraveineuse, et son état de douleur pour adapter le traitement. La décision d’intervenir chirurgicalement repose sur plusieurs facteurs, notamment la cause des coliques, le niveau de douleur et la réponse du cheval au traitement.

Prévenir la colique du cheval 

Afin de limiter les risques de coliques, il convient de respecter la nature du cheval en se rapprochant au maximum de son mode de vie naturel et de prendre en compte son besoin de régularité dans sa vie, son activité, son alimentation. En cas de changements, qu’il soit alimentaire, de mode de vie ou d’activité, il faut prévoir une période de transition.

L’alimentation est un facteur clé de la prévention des coliques : pour respecter la physiologie digestive du cheval, elle doit être essentiellement à base de fourrages de bonne qualité (herbe ou foin) et complémentée au besoin avec des concentrés de bonne qualité et bien conservés. Le cheval dans la nature broute 18 heures par jour. Il faut essayer de reproduire ce rythme en fractionnant les repas afin de ne pas laisser le cheval à jeun pendant de longues heures. La mise à l’herbe doit être considérée comme une transition alimentaire et doit donc se faire progressivement. Il faut également adapter l’alimentation au niveau d’activité du cheval et de l’eau fraîche et propre doit être disponible en permanence.

Chaque cheval doit avoir une activité physique régulière. C’est particulièrement important pour les chevaux qui vivent aux box.

Enfin, afin de limiter les risques liés au parasitisme, un programme de vermifugation devrait être mis en place avec votre vétérinaire. Des soins dentaires réguliers assurent aussi une bonne mastication.

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