Choisir le bon mors pour un cheval sensible

L'harmonie entre un cavalier et son cheval repose en grande partie sur la communication. Au cœur de cette dernière, le mors joue un rôle crucial, surtout chez les chevaux sensibles. Sélectionner le bon équipement n'est pas une mince affaire ; cela nécessite de comprendre la composition de ces outils, leur impact sur la bouche du cheval, et comment ils s'inscrivent dans la rubrique des accessoires essentiels pour assurer une communication fluide et respectueuse entre l'animal et son cavalier.

Comprendre la sensibilité buccale chez les chevaux

Chez les chevaux, la sensibilité de la bouche varie considérablement d'un individu à l'autre. Certains signes peuvent indiquer que votre cheval a une bouche sensible, tels que des réactions exagérées au contact du mors ou des difficultés à accepter cet instrument. Cette sensibilité peut être due à plusieurs facteurs, incluant la conformation buccale, les expériences passées, et même le niveau de stress général de l'animal.

Les types de mors adaptés

Pour les chevaux à la bouche sensible, il est conseillé de choisir des mors offrant une pression douce et uniforme. Parmi ceux-ci, on peut trouver :

• Les mors en caoutchouc, qui offrent une surface douce et souple.
• Les mors à double brisure, qui limitent la pression sur le palais et encouragent la salivation.
• Les mors en cuivre ou avec des inserts en cuivre, connus pour améliorer la décontraction grâce à la chaleur et le goût plaisants qu'ils procurent.

Tenir compte de la composition du mors est essentiel pour garantir le confort de l’animal et faciliter sa réceptivité.

La bonne taille et forme : un impératif

Un mors mal ajusté peut causer une gêne, voire de la douleur, poussant ainsi le cheval à se braquer ou à développer des comportements indésirables. La première étape consiste donc à mesurer correctement la bouche du cheval pour choisir un mors de la bonne taille. Mais la taille n'est pas le seul critère ; la forme du mors doit également correspondre à l'anatomie buccale spécifique de votre cheval.

Comment mesurer correctement ?

Pour mesurer la bouche de votre cheval, placez un ruban mesureur souple contre ses lèvres, de commissure à commissure, et ajoutez deux centimètres à la mesure obtenue. Cela vous permettra de sélectionner un mors qui n'est ni trop serré, ni trop large, évitant ainsi les frottements et les pincements.

L’importance des essais

Même avec toutes les informations en main, trouver le mors idéal pour un cheval sensible peut relever du défi. C’est pourquoi les essais restent une étape cruciale du processus de sélection. Il faut parfois essayer plusieurs mors avant de trouver celui qui conviendra parfaitement à votre cheval, surtout si celui-ci à une grande sensibilité.

Réactions à surveiller

Lors des essais, soyez attentif aux signaux envoyés par votre cheval. Une acceptation du mors se traduit généralement par une mâchoire détendue, une mastication légère et une production de salive adéquate. À l'inverse, si le cheval secoue la tête, tire sur les rênes, ou semble tendu, cela peut indiquer un inconfort lié au mors choisi.

L'éducation continue du cavalier

Choisir le bon mors est une chose, mais savoir l'utiliser en est une autre. Pour les cavaliers ayant des chevaux sensibles, il est primordial d'adopter une main légère et précise. Des formations continues et des séances de travail avec un instructeur expérimenté peuvent s'avérer bénéfiques pour perfectionner votre technique et renforcer la complicité avec votre monture.

Techniques alternatives

Dans certains cas, explorer des techniques alternatives de communication peut être envisageable. Par exemple, l'utilisation de licols éthologiques ou de brides sans mors pourrait s’adapter mieux à certains chevaux sensibles, promouvant ainsi une relation fondée sur la confiance et le respect mutuel, plutôt que sur le contrôle physique.

En conclusion, la quête du mors parfait pour un cheval sensible n'est pas juste une question de matériel. Elle implique une approche globale qui prend en compte la physiologie du cheval, son histoire, et la dynamique de sa relation avec son cavalier. Avec patience, observation et attention, il est possible d’améliorer significativement la qualité de la communication et, par extension, du bien-être équin.