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Locomotion du cheval : comprendre, prévenir et soigner

La pratique des sports équestres permet aux chevaux d’exprimer pleinement leurs capacités athlétiques exceptionnelles. Qu’ils doivent enchaîner les sauts d’obstacles, parcourir des dizaines de kilomètres à vive allure, se contorsionner durant une reprise de dressage ou encore tirer un attelage, la locomotion du cheval est très sollicitée. Tout cavalier soucieux de ménager sa monture doit donc porter une attention particulière à la santé du système locomoteur de son cheval et plus particulièrement à ses articulations. 

Cheval-energy.com et Reverdy, spécialiste de la complémentation et de l’alimentation équine haut de gamme, ont pris du recul et vous font le point pour apporter des éléments de réponses concrets à la manière dont il faut complémenter son cheval si l’on souhaite :

  • prévenir les troubles articulaires,
  • ou encore gérer des maladies locomotrices douloureuses susceptibles de devenir chroniques et donc de compromettre le bien-être et in fine la carrière sportive de votre compagnon

PARTIE 1 : Ce qu’il faut savoir sur la locomotion du cheval pour prévenir et soigner

Les articulations du cheval 

Une articulation désigne le lieu de réunion de deux ou plusieurs os. L’articulation se compose également :

  • de ligaments reliant les os,
  • d’une capsule articulaire délimitant une cavité remplie de synovie, un liquide lubrifiant qui facilite les mouvements,
  • et de cartilage.

Le cartilage articulaire est situé à la surface des os à l’intérieur des articulations. Il a une double fonction : il permet aux extrémités osseuses de glisser l’une sur l’autre sans frottement et a également pour rôle d’amortir les chocs répétés entre les os lors des mouvements. Ses facultés de résistance et d’élasticité conditionnent donc directement la fluidité des mouvements. En outre, le cartilage baigne dans un liquide, la synovie, qui a pour rôle de le nourrir et de lubrifier l’articulation.

Le cartilage articulaire est composé de cellules cartilagineuses (appelées « chondrocytes ») synthétisant les composants du cartilage : les fibres de collagène (de type II), qui forment une matrice résistante emprisonnant des protéoglycanes fixés à l’acide hyaluronique. Leur rôle principal est de retenir l’eau, principal composant du cartilage articulaire qui lui confère ses propriétés élastiques.

Plus précisément, les protéoglycanes sont composés en partie de sulfate de chondroïtine. Quant à la glucosamine, elle est synthétisée à partir du glucose dans les cellules du cartilage. Elle est précurseur de plusieurs constituants des protéoglycanes (dont le sulfate de chondroïtine) et de l’acide hyaluronique. Enfin, le soufre joue un rôle central dans le fonctionnement du cartilage : il est indispensable à la synthèse de collagène, d’acide hyaluronique et de sulfate de chondroïtine. Le soufre est également nécessaire au fonctionnement normal des cellules.

Les chondroprotecteurs 

De nombreux compléments sont utilisés chez l’homme, le cheval et les animaux de compagnie dans le but de maintenir une santé articulaire optimale, soulager la douleur dans le cas de maladies telles que l’arthrose ou encore améliorer la récupération post-opératoire articulaire. Ils sont appelés chondroprotecteurs car ils auraient un rôle dans la protection du cartilage (le terme « chondral » est l’adjectif utilisé en médecine pour désigner le cartilage).

Parmi les différents ingrédients disponibles sur le marché, il est important d’avoir recours à ceux dont l’efficacité est scientifiquement prouvée, et de les utiliser aux doses recommandées :

  • les composants naturels du cartilage tels que le sulfate de chondroïtine, la glucosamine, l’acide hyaluronique et le collagène ;
  • le méthyl-sulfonyl-méthane (MSM), source de soufre ;
  • les fractions insaponifiables des huiles d’avocat et de soja (ASU).

De plus, l’origine et la composition des chondroprotecteurs utilisés sont importantes. Il existe par exemple deux formes différentes de glucosamine : le sulfate de glucosamine et le chlorhydrate de glucosamine. Une étude a montré que chez le cheval, la forme sulfate est mieux absorbée que la forme chlorhydrate.

Enfin, il faut savoir qu’à ce jour, aucun effet secondaire des chondroprotecteurs n’a été mis en évidence chez le cheval à moyen terme (jusqu’à six mois). Par contre, aucune étude n’a été réalisée chez la jument gestante. Par conséquent, dans ce cas précis, nous vous recommandons de consulter votre vétérinaire traitant qui pourra vous conseiller après avoir évalué le rapport bénéfice/risque d’une telle supplémentation pour la santé de la mère et du poulain.

Garder les articulations de son cheval en bonne santé 

Même jeune et en bonne santé, le cheval peut se retrouver confronté à des événements stressants pour ses articulations : entrainement intensif, période de compétition, travail sur sol dur ou encore débourrage peuvent créer des microlésions qui pourraient entrainer le développement d’une inflammation articulaire.

Une étude a montré que la complémentation en glucosamine et sulfate de chondroïtine environ trois mois avant l’induction expérimentale d’une inflammation articulaire diminue la production des facteurs impliqués dans la dégradation du cartilage chez des jeunes chevaux. De la même manière, une seconde étude a montré que la complémentation en glucosamine, sulfate de chondroïtine, MSM et acide hyaluronique environ un mois avant le développement d’une inflammation diminue la réaction inflammatoire dans l’articulation. La supplémentation en chondroprotecteurs à titre préventif contribue à protéger la santé des articulations.

Enfin, il a également été démontré que la complémentation en glucosamine et en chondroïtine pendant six ans permettait de diminuer la fréquence d’injection articulaire (suite à la détection de douleur par le vétérinaire) chaque année chez des chevaux de CSO et de concours complet.

Flexy, produit phare de la gamme Reverdy, constitue une supplémentation à base de trois chondroprotecteurs majeurs : chondroïtine, glucosamine et MSM, avec l’une des formules le splus concentrées du marché. Flexy contribue à soulager les douleurs articulaires, ralentir l’évolution de l’arthrose et améliorer la lubrification des articulations et l’élasticité du cartilage.

PARTIE 2 : Les cas particuliers de complémentation ciblée sur la locomotion du cheval

L'arthrose

Qu’est-ce que l’arthrose ?

L’arthrose est la maladie articulaire la plus répandue. Elle peut survenir à tout âge même si le risque d’apparition augmente à mesure que le cheval vieillit. C’est une maladie articulaire chronique et douloureuse qui entraîne des boiteries chez les chevaux. Elle est caractérisée par une dégradation du cartilage qui perd en élasticité et en épaisseur. La douleur est qualifiée de mécanique car elle est déclenchée par l’utilisation de l’articulation arthrosique, et calmée par le repos.

Lors des poussées évolutives d’arthrose, les articulations atteintes peuvent exprimer une inflammation avec gonflement articulaire et chaleur locale. La douleur prend alors un caractère inflammatoire.

Les causes d’apparition de l’arthrose sont multiples : traumatismes, anomalies morphologiques ou encore infections des articulations. Il faut souligner que le vieillissement est le principal facteur de risque de l’arthrose. Probablement à cause d’une baisse de la production par les cellules cartilagineuses des composants qui confèrent au cartilage ses propriétés élastiques.

Enfin, le plus souvent, l’arthrose s’aggrave à mesure que l’épaisseur du cartilage s’amenuise.

Comment complémenter le cheval souffrant d’arthrose ?

La gestion de cette maladie doit d’abord passer par la mise en place d’un traitement dont le but est de préserver le cartilage articulaire restant. A ce titre, la supplémentation en chondroprotecteurs est très intéressante car elle pourrait avoir un effet bénéfique sur le ralentissement du développement de la maladie. En effet, il a été démontré que la combinaison glucosamine/sulfate de chondroïtine ainsi que la complémentation en ASU diminue l’inflammation et la dégradation des composants du cartilage.

L’amélioration de la santé du cartilage se traduit par une diminution progressive de la douleur mécanique et donc une amélioration de la locomotion du cheval. Par exemple, la complémentation en glucosamine et sulfate de chondroïtine améliore les signes de douleur (mécanique) chez des chevaux atteints d’arthrose. Il faut cependant noter que la douleur s’améliore progressivement au fur et à mesure des mois durant lesquels les chevaux sont complémentés : dans l’étude présentée ci-dessous, elle commence réellement à s’observer à partir de deux mois de complémentation.

La douleur durant la marche et le trot diminue progressivement chez les chevaux atteints d’arthrose complémentés en glucosamine et sulfate de chondroïtine (d’après Gupta et al., 2009).

En cas de crise inflammatoire (poussée évolutive d’arthrose), se caractérisant par un gonflement et une chaleur articulaire accompagnés d’une boiterie plus marquée qu’à l’habitude (causée par la douleur inflammatoire), la mise en place d’une supplémentation à base de chondroprotecteurs n’est pas suffisante pour enrayer rapidement le processus inflammatoire. Dans ce cas de figure, il est préférable d’avoir recours à un traitement médical à base d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). En effet, ces derniers permettent de stopper l’inflammation, ce qui a pour effet de soulager rapidement la douleur et de préserver les surfaces articulaires susceptibles d’être dégradées lors d’état inflammatoire prolongé. Cependant, le recours aux AINS doit être ponctuel dans la mesure où une prise prolongée contribue à aggraver l’évolution de l’arthrose.

A retenir : la supplémentation quotidienne en chondroprotecteurs permet d’améliorer le confort articulaire des chevaux souffrant d’arthrose et contribue à ralentir la maladie. 

Le conseil cheval-energy.com et Reverdy : chez le cheval souffrant d’arthrose, nous vous conseillons de distribuer une dose de Flexy par jour pendant un mois puis de poursuivre à hauteur de ½ dose par jour.

Le cheval âgé

Avec l’âge, le rythme de dégradation du collagène et des protéoglycanes retenant l’eau au sein du cartilage finit par dépasser leur vitesse de production. Le cartilage devient donc moins élastique et plus rigide, d’où l’apparition de raideurs et douleurs articulaires. Au bout d’un moment, le cartilage est susceptible de s’amincir et de se fissurer, ce qui conduira alors au développement d’arthrose.

Dans un cartilage vieillissant, l’équilibre entre production et dégradation des composants du cartilage est rompu.

Cependant, il est possible de retarder ce phénomène dégénératif en supplémentant le cheval âgé avec des chondroprotecteurs. En effet, Il a été montré que la complémentation en chondroïtine, glucosamine et N-acétyle-D-glucosamine (une autre forme de glucosamine) améliore le déplacement des chevaux âgés de plus de 15 ans : amplitude de mouvement articulaire, longueur de foulée, durée du balancement et durée de l’appui.

A retenir : la complémentation en chondroprotecteurs des séniors contribue à améliorer leur confort articulaire. Il faut noter que les chevaux qui ne sont plus montés car trop âgés, doivent quand même pouvoir marcher tous les jours afin de limiter les raideurs articulaires.

Le conseil cheval-energy.com et Reverdy : dans le cas du cheval âgé, nous vous conseillons de distribuer une dose de Flexy par jour pendant un mois puis de poursuivre à hauteur de ½ dose par jour.

La chirurgie articulaire 

Pourquoi et comment complémenter après une opération ?

Que ce soit pour retirer un fragment de cartilage dans l’articulation ou pour d’autres raisons, l’opération articulaire reste un acte chirurgical invasif, qui peut potentiellement entraîner des lésions de la capsule et des surfaces articulaires.

La complémentation à base de chondroprotecteurs après une chirurgie peut être utile pour améliorer la récupération post-opératoire. Par exemple, une étude a montré que la complémentation orale en acide hyaluronique chez des poulains (yearlings), après une opération ayant permis de retirer des fragments de cartilage dans l’articulation du jarret, diminuait l’épanchement (gonflement) articulaire post-opératoire.

De plus, une seconde étude a montré que l’utilisation des extraits d’huiles d’avocat et de soja (ASU) améliore également la récupération post-opératoire de par :

  • un effet anti-inflammatoire et protecteur du cartilage,
  • une meilleure cicatrisation de la membrane synoviale (composant de la capsule articulaire) ayant été perforée durant l’opération (arthroscopie).

Il est important de noter que les bénéfices observés grâce à la supplémentation en extraits d’huiles d’avocat et de soja sont plus importants que ceux obtenus avec certaines préparations vétérinaires injectables (à base de glycosaminoglycanes polysulfatés ou d’acide hyaluronique) ayant été testées selon le même modèle d’étude. 

A retenir : la supplémentation orale en acide hyaluronique et surtout en extraits d’huiles d’avocat et de soja améliore la récupération post-opératoire des articulations.

Le conseil cheval-energy.com et Reverdy : après une chirurgie articulaire, nous vous conseillons de distribuer une dose de Super Flexy par jour pendant deux mois puis de poursuivre la complémentation en chondroprotecteurs avec ½ dose de Flexy par jour.

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