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Sabot du cheval : comment le soigner et l'entretenir

« Pas de pied, pas de cheval ». Un dicton qui parle à chacun de nous et résume l’importance de préserver ou d’améliorer la santé des sabots de notre compagnon préféré. Cheval-energy.com, en partenariat avec NAF, leader anglais du complément alimentaire pour chevaux, fait le point complet sur le sabot du cheval : comment est fait le sabot du cheval, cette véritable merveille d’anatomie ? Quels soins locaux adopter ? Et la biotine dans tout ça, ça sert à quoi ?

A l’état sauvage, le cheval subit comme tout être vivant une sélection naturelle implacable qui ne laisse survivre que les individus bien portants et capables de se déplacer rapidement pour éviter tout danger. Les déplacements permanents stimulent alors la pousse de la corne tout en la parant (c’est à dire en l’ajustant au pied du cheval) naturellement par le jeu des frottements répétés avec des sols de nature variée. Nos chevaux modernes ont un mode de vie très éloigné de ce mode de vie naturel, même nos chevaux de compétition qui travaillent très régulièrement, avec des conséquences inévitables sur leur santé et plus spécifiquement sur la santé de leurs sabots ! Les facteurs environnementaux ont aussi un rôle non négligeable sur la qualité du sabot du cheval, notamment en influençant la teneur en humidité de la corne et par conséquent sa structure et sa solidité.

Fort heureusement, il est aujourd’hui possible de compenser par des soins adaptés ces effets d’un mode de vie plus sédentaire : gestion et soins quotidiens adéquats, bon suivi de maréchalerie et alimentation adaptée sont les trois piliers indispensables à la bonne santé des pieds de notre cheval.

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Le sabot du cheval vu de l’intérieur

Le sabot du cheval est un petit miracle à lui tout seul : il est l’élément indispensable pour se déplacer sur tous types de terrains, accélérer, freiner, sauter … Bref, il supporte notre cheval dans tout ce qu’on lui demande de faire.

D’un point de vue anatomique, la boite cornée renferme et protège un ensemble complexe d’os, tendons, ligaments, vaisseaux sanguins et de fines lamelles, le tout reposant sur un coussin. Tous agissent ensemble pour tracter, propulser, tourner, réceptionner… D’apparence si dure, le sabot du cheval agit en réalité comme véritable amortisseur tout en restituant l’énergie nécessaire au mouvement. La régénération continuelle du sabot du cheval est vitale pour fournir ce soutien efficace au poids du cheval.

Idéalement, la taille du sabot est proportionnelle à la taille du cheval et un sabot solide avec une belle forme distribuera son poids de manière uniforme dans le pied de façon à ne pas créer de zones de sur-pression ou de faiblesse.

La croissance du pied du cheval 

Le sabot du cheval pousse à partir de la couronne, ou « bourrelet périoplique », à raison de 6 à 10 mm par mois. Cette croissance est compensée à l’état naturel par l’usure des sabots lors des longs déplacements. Pour nos chevaux modernes, le maréchal-ferrant intervient toutes les six à huit semaines sur un pied ayant suffisamment poussé afin de le parer, c’est à dire pour lui redonner une forme adéquate.

La pousse de la corne est conditionnée par différents facteurs :

  • température extérieure
  • humidité environnementale
  • génétique
  • alimentation
  • travail
  • maladies, accidents

La pousse de la corne est déterminante pour que le maréchal puisse intervenir efficacement sur le sabot de votre cheval. En effet, sans une pousse de corne satisfaisante, il est difficile pour le maréchal de travailler un sabot dont la corne est de mauvaise qualité, par exemple friable et cassante. Son travail consistera alors à limiter les dégâts et faire tenir un nouveau fer.

Concernant la ferrure, certains chevaux n’ont pas besoin d’être ferrés, mais c’est un vaste sujet que nous n’aborderons pas ici. Retenons que même si elle est parfois débattue, la ferrure a des vertus incontestables : elle permet par exemple de limiter les contraintes ostéo-articulaires lors d’activité sportive soutenue, lors de défauts d’aplomb, ou encore de limiter les dégâts sur la boite cornée lors de sortie sur des sols durs et abrasifs.

Il est possible d’influencer la pousse de la corne avec un onguent pour sabot du cheval adapté comme l’Hippercorne d’ESC Laboratoire, et par une complémentation par voie orale, sujet que nous aborderons plus loin.

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La correction des défauts d’aplomb du cheval

Aucun cheval n’a une conformation parfaite et aucun cheval n’a de pieds parfaits. Les aplombs d’un cheval ont une influence non négligeable sur son fonctionnement biomécanique et les recherches nous montrent qu’on obtient de meilleurs résultats en travaillant avec les défauts conformationnels qu’en essayant de les corriger. Il est facile de comprendre cette notion lorsque l’on sait que les structures (os, articulations, ligaments et tendons) se sont adaptées progressivement à ces défauts d’aplomb. Le maréchal doit donc parer le sabot du cheval dans son aplomb c’est-à-dire sans modifier l’aplomb de manière significative, et, lorsqu’il est ferré, adapter le fer à l’aplomb en le travaillant dans le sens de l’usure naturelle : on parle d’effet roller ou de biseau lorsque le rolling est important.

Importance de l’hydratation de la corne du sabot du cheval

Comme nous l’avons vu plus haut, plusieurs facteurs influencent la santé du sabot du cheval, mais c’est l’humidité environnante qui aura l’impact le plus fort sur la qualité de la corne.

L’hydratation de la corne résulte de l’équilibre entre une évaporation continue de l’eau présente dans la corne et un apport hydrique interne et externe :

  • L’apport interne est rendu possible grâce aux nombreux vaisseaux sanguins et lymphatiques présents dans le pied du cheval.
  • L’apport externe se réalise au travers de la paroi du sabot du cheval.

En saison sèche, un défaut d’humidité ambiante entraîne un défaut d’hydratation du sabot du cheval et prédispose aux seimes et cornes cassantes.

En saison humide, un excès d’eau peut déformer la structure de la corne et prédisposer aux abcès de pieds. Sans oublier que l’humidité favorise le développement de certaines bactéries et la fréquence de pathologies comme les fourchettes pourries ou la gale de boue, mais c’est un autre sujet …

Les changements radicaux de temps dans certaines régions posent un réel problème de fluctuation d’humidité ambiante et peuvent être responsables d’une dégradation significative et rapide de la qualité de la corne chez certains chevaux aux pieds naturellement fragiles.

Bon nombre de préparations spécifiques sont aujourd’hui commercialisées et permettent d’agir préventivement ou curativement sur le niveau d’hydratation de la corne par temps humide ou par temps sec.

Certaines astuces sont également à retenir, comme doucher avant de graisser le sabot du cheval lorsque le pied est très sec, ou de graisser ou d’appliquer du Goudron de Norvège avant la sortie lors de temps humide.

La biotine pour le sabot du cheval 

Il est possible d’influencer positivement la croissance de la corne grâce à des changements dans l’alimentation de nos chevaux. Tout le monde a déjà entendu parler de la biotine et de ses effets positifs sur la pousse de la corne et sa qualité. Cette vitamine du groupe B est naturellement synthétisée dans l’estomac du cheval via une fermentation des fibres par des bactéries spécifiques.

Les doses journalières de biotine pour chevaux recommandées se situent entre 15mg et 30mg, et sont dépendantes de la taille du cheval ou du poney et de l’état de santé du sabot du cheval.

Pour agir efficacement et être correctement assimilée, la biotine est combinée, comme dans l’aliment complémentaire Profeet 5 Star de NAF, à d’autres vitamines, oligo-élements et des acides aminés soufrés.

Avoir des sabots en bonne santé n’est souvent pas une mince affaire car de nombreux facteurs influencent la pousse et la qualité de la corne. Cependant, nous pouvons agit de manière efficace par une bonne gestion (surveillance quotidienne, planning de maréchalerie …), le choix d’une alimentation équilibrée et enrichie en aliment complémentaire à base de biotine si besoin, l’application de graisses, onguents pour sabots ou soins locaux adaptés à l’état du sabot de votre cheval.

Enfin, intervenir au bon moment vous sera d’une aide précieuse car, comme le dit le vieil adage, « mieux vaut prévenir que guérir » !

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