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Harpagophytum cheval : complément miracle

Qui n’a pas entendu parler de l’harpagophytum pour aider son cheval lors de raideurs ou de douleurs articulaires ? Cette plante africaine également appelée griffe du diable ou racine de Windhoek, possède des vertus anti-inflammatoires, analgésiques et drainantes. Elle s’est aujourd’hui imposée comme une des plantes les plus utilisées avec les chevaux, avec des effets bénéfiques largement éprouvés. On l'administre souvent aux chevaux de sport soumis à des efforts répétés ou à chevaux âgés sujets à des raideurs articulaires croissantes en cures ou complémentation de fond. Mais, l’harpagophytum cheval est-il un complément miracle ? Oui et non ! Suivez le guide…

Un peu d’histoire sur la griffe du diable – du désert du Kalahari à votre écurie

L’Harpagophytum, aussi appelé griffe du diable, nous vient de Namibie, du Botswana et des plaines du désert de Kalahari où il se développe naturellement. Ne pouvant être cultivé sous nos climats tempérés, l’Harpagophytum que vous donnez à votre cheval est encore aujourd’hui produit en Afrique Australe, comme depuis toujours.

L’Harpagophytum tire son nom de sa diabolique technique de propagation : cette plante fait transporter ses fruits, et donc ses graines, par les animaux qui la touchent. Sa technique ? Le fruit de l’Harpagophytum, garni de plusieurs crochets acérés, s’accroche à la fourrure ou au pelage des animaux qui le touchent, voire s’enfonce dans leur peau. Et quand l’animal s’agite pour se libérer des crochets plantés dans sa peau ou emmêlés à ses crins, il contribue ainsi sans le vouloir à répandre des dizaines de graines autour de la plante initiale. La propagation de l’Harpagophytum est ainsi diaboliquement assurée ! C’est de cette particularité que lui vient le nom commun de griffe du diable.

Le nom scientifique (Harpagophytum) vient quant à lui du grec « phyton » (plante) et « harpagos » (crochet ou grappin). Parce qu’en somme, cette plante met le grappin sur les animaux qui entrent en contact avec elle pour se propager. Maline la plante !

Son usage en Afrique est très ancien. Les guérisseurs KhoïkhoïNamaquas et Bantous de Namibie et du Botswana connaissent depuis longtemps les propriétés anti-inflammatoires des racines d’Harpagophytum.

Ancestralement utilisé par ces tribus d’Afrique Australe, l’Harpagophytum a franchi les frontières du désert du Kalahari dans les années 50 pour être introduit en Europe par un soldat allemand et futur fermier (G.H. Mehnert), témoin de guérisons miraculeuses de douleurs articulaires et qui aurait acquis ce savoir phytothérapeutique auprès de guérisseurs locaux.

Ainsi commençait l’épopée de l’Harpagophytum, depuis les déserts du Kalahari jusqu’à votre cheval aujourd’hui (ou jusqu’à vous-même puisque cette plante est aussi couramment utilisée dans la complémentation humaine).

L'utilité de l’Harpagophytum cheval 

L’Harpagophytum procumbens (c’est la déclinaison de la plante que vous trouverez dans le commerce) possède de nombreuses vertus pharmacologiques et médicinales. L’efficacité thérapeutique en a été prouvée dans de nombreuses études (voir en fin d’article).

L’Harpagophytum administré au cheval de sport ou de loisir aide à combattre de façon naturelle l’inflammation de l’appareil locomoteur, qu’elle provienne d’une crise d’arthrose du cheval ou d’un traumatisme tel qu’une tendinite ou une entorse.

Ses extraits riches en harpagosides, en glucosides iridoïques, en harpagoquinone, en phytostérols, et en flavonoïdes agissent sur les raideurs articulaires et améliorent la mobilité des articulations. Ils favorisent la détente musculaire, sans pour autant exercer une action sur le système nerveux central. Ils aident ainsi le cheval à se relâcher pour éviter les complications souvent liées aux raideurs articulaires.

L’Harpagophytum possède également des propriétés analgésiques (c’est-à-dire un produit combattant la douleur) pour les douleurs chroniques des lombaires et des articulations.

Enfin, même si ce n’est pas son application principale, l’Harpagophytum a des vertus drainantes en agissant sur les reins et le foie du cheval et facilite la récupération après l’effort. 

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L'Harpagophytum cheval pour soutenir la locomotion 

Les bienfaits de son utilisation chez le cheval ont maintenant été scientifiquement établis (Colas Cyril (2006), Développement de méthodes physico-chimiques pour le contrôle de la médication par l’Harpagophytum et l’Eutherococcus, principes actifs utilisés en phytothérapie équine ; thèse de doctorat en chimie (École polytechnique), soutenue : 2006-12-19).

Du fait de ses vertus anti-inflammatoires, analgésiques et drainantes, l’Harpagophytum est une aide entièrement naturelle pour le cheval de sport ou de loisir ainsi que pour le cheval âgé, lorsqu’il présente déjà des problèmes locomoteurs.

L'Harpagophytum doit principalement être utilisé en cures de soutien du cheval de compétition à l’apparition de raideurs ou de douleurs articulaires liées aux efforts sportifs répétés.

Ses propriétés sont aussi intéressantes pour soulager les rhumatismes du cheval âgé qui est naturellement sujet à des problèmes de mobilité liés au vieillissement articulaire.

Peut-on utiliser l’Harpagophytum chez le cheval en prévention ? Notre conseil est plutôt, pour la prévention, d’administrer des chondroprotecteurs (MSM, glucosamine, chondroïtine …), et d’utiliser la griffe du diable lorsque la douleur s’est installée.

Les effets indésirables de l'Harpagophytum cheval

Comme beaucoup de plantes, l’Harpagophytum peut avoir certains effets indésirables s’il est mal utilisé. Afin de complémenter votre cheval dans les meilleures conditions possibles, il convient de respecter certaines règles. En effet, l’Harpagophytum peut, dans certains cas d’utilisation prolongée, favoriser la sécrétion d’acide gastrique (comme beaucoup de produits anti-inflammatoires) et donc provoquer, à haute dose, des maux d’estomac chez l’homme comme chez le cheval. C’est pour cette raison qu’il est déconseillé de complémenter avec de l’Harpagophytum un cheval suivi pour ulcères gastriques ou recevant des anti-inflammatoires. Cheval-energy.com recommande de diminuer la dose quotidienne  lors de complémentation prolongée, habituellement au bout de trois à quatre semaines.

Heureusement, aucun effet indésirable grave n’a jamais été observé, et il suffit de prendre quelques précautions élémentaires pour faire bénéficier à votre cheval des bienfaits de l’Harpagophytum sans avoir à craindre d’effet indésirable !

Concernant la règlementation, il convient de garder en tête que l’Harpagophytum cheval est considéré comme produit dopant par la FEI : l’association des vétérinaires préconise dès lors de stopper l’administration 48 heures avant un contrôle. N’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire si vous sortez en épreuve officielle.

Enfin, il est aussi déconseillé d’utiliser l’Harpagophytum chez la jument gestante, précisément du fait des composés actifs qu’il contient.

Nos conseils d’utilisation de l'Harpagophytum cheval 

Comme tout traitement naturel, l’Harpagophytum agit chez le cheval dans la durée. Deux à trois semaines de traitement sont habituellement nécessaires pour l’apparition des bienfaits de cette plante.

En traitement curatif pour le cheval de sport souffrant de douleurs ou raideurs articulaires 

En traitement curatif pour votre cheval souffrant de douleurs articulaires, le dosage conseillé est de 15 à 20 grammes par jour.

Pour le cheval âgé

Idéal pour améliorer les conditions de vie du cheval vieillissant, l’Harpagophytum est conseillé en cures régulières à raison de 8 à 10 grammes par jour.

En traitement préventif 

Pour les traitements préventifs, nous vous conseillons plutôt d’utiliser des chondroprotecteurs, pour nourrir et protéger les articulations. La griffe du diable est en effet à utiliser pour soulager les douleurs davantage que pour les prévenir, puisque ses vertus sont anti-inflammatoires et antalgiques. Si vous souhaitez néanmoins complémenter avec de l’Harpagophytum votre cheval en cures de fond pour des douleurs légères, nous recommandons des cures régulières de trois semaines tous les deux à trois mois.

Ces différents dosages seront réduits de moitié pour les poneys ou chevaux de petite taille.

Le truc & astuce de cheval-energy.com : combiner l'Harpagophytum avec de la Prèle ou du Cassis

Pour ne pas irriter l’estomac de votre cheval, pensez à administrer l’Harpagophytum cheval mélangé à d’autres plantes comme le Cassis et la Prêle, connus pour leurs vertus apaisantes et reminéralisantes, ou à utiliser des compléments à base de plantes déjà mélangées.

Plusieurs produits sont disponibles dans cette famille: l’Artphyton d'Equistro, véritable produit « tout-en-un », qui associe Harpagophytum, Cassis, Prêle et aussi chondroprotecteurs (glucosamine) et l’Harpagyl d'Audevard, combinant Harpagophytum (50%), lithothamne (petite algue rouge riche en calcium, magnésium et silicium, et connues pour ses vertus correctrices de l’acidité) et omegas 3 comme soutien articulaire.

On peut aussi citer l’Harpago+ de Greenpex, formulé à partir d’Harpagophytum, de Cassis, et de Prêle, Harpagophyt d'Equitop, mélange  unique de plantes (Harpagophytum, Saule, Vergerette, Cassis et Soja aidant à préserver le capital osseux), ou encore Hargophyt d'Horse Master (Harpagophytum, Cassis, Prêle).

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Les études jugeant l’efficacité de l’Harpagophytum 

Même si les tribus d’Afrique Australe utilisent l’Harpagophytum depuis plusieurs siècles et ont pu éprouver son efficacité, la médecine occidentale moderne s’est aussi efforcée d’en évaluer les bienfaits à sa manière, cartésienne et scientifique. Il a ainsi été démontré scientifiquement dès le début des années 1980 que la griffe du diable se montre efficace sur la douleur arthrosique (chez l’homme : Guyader M (1984), Les plantes antirhumatismales. Étude historique et pharmacologique, et étude clinique du nébulisat d’Harpagophytum procumbens DC. chez 50 patients arthrosiques suivis en service hospitalier, Thèse pour l’obtention du diplôme d’État de docteur en médecine, université Pierre-et-Marie-Curie, Paris).

En Allemagne et au Royaume-Uni, plusieurs études ont utilisé le « Doloteffin » (une préparation standardisée d’Harpagophytum) et ont conclu que l’Harpagophytum a été efficace dans le traitement de la lombalgie chronique et a été bien toléré après plus de quatre ans de traitement. (Lanhers MC, Fleurentin J, Mortier F, Vinche A, Younos C (1992), Anti-inflammatory and analgesic effects of an aquous extract of Harpagophytum procumbens  ; Planta Medica, 58:117-123 ; Chrubasik, S., Thanner, J., Künzel, O., Conradt, C., Black, A., & Pollak, S. (2002). Comparison of outcome measures during treatment with the proprietary harpagophytum extract Doloteffin® in patients with pain in the lower back, knee or hip. Phytomedicine).

L’OMS (Organisation Mondiale pour la Santé) reconnaît aussi comme « cliniquement avéré » l’usage de l’harpagophytum « dans le traitement des douleurs liées aux rhumatismes », et comme « traditionnel » son usage dans « la perte d’appétit, les troubles digestifs et les tendinites ».

En 2008, c’est l’Agence européenne du médicament (EMA) qui admet l’efficacité de l’Harpagophytum « pour soulager les douleurs articulaires mineures ».

En France, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) reconnait la plante dans l’usage traditionnel et la place dans sa liste A2 des plantes médicinales utilisées traditionnellement.

Découvrez l'harpagophytum raconté en vidéo par Mathias : 

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